jeudi 27 novembre 2014

Première L, Thème 2 d'histoire, partie 4 : la fin des totalitarismes

Vous pouvez télécharger le diaporama contenant la dernière partie du cours sur le thème 2 d'histoire. Cette partie concerne les espoirs de paix au lendemain des deux guerres mondiales ainsi que le processus de dénazification en Allemagne après la capitulation. 

Comme toujours, il comporte des liens vers des ressources additionnelles qu'il peut être utile de suivre. 


Les accusés à l‘énoncé du verdict, le 2 octobre 1946. De gauche à droite :
1er rang : Hermann Goering, Rudolf Hess, Joachim Von Ribbentrop, Wilhelm Keitel, Alfred Rosenberg, Hans Frank, Wihelm Frick, Julius Streicher, Walther Funk and Hjalmar Schacht.
2e rang : Karl Doenitz, Erich Raeder, Baldur von Schirach, Fritz Sauckel, Alfred Jodl, Franz Von Papen, Arthur Seyss-Inquart, Albert Speer, Konstantin Von Neurath and Hans Fritzsche.
Contrairement à ce que le procès de Nuremberg laisse supposer, ce processus très incomplet est assez rapidement abandonné, dans le contexte de reconstruction de l'Allemagne et de Guerre froide naissante.  

C'est de cette superficialité de la dénazification dont témoigne ce dessin de Max Radler parue dans la revue satyrique Simplicissimus en 1946.

La légende dit : 

"Le Noir deviendra Blanc, ou la dénazification automatique". La légende sous le dessin indique: "Sautez là-dedans! Que peut-il vous arriver, vous les moutons noirs de la maison brune! Vous serez réhabilités sans douleur. Nous le savons: vous ne serez pas impliqués! (Les coupables se sont toujours les autres) Admirez la transformation immédiate du Mal en Bien. Ici vous pouvez le voir en noir et blanc."
Après être passés dans le "dénazificateur" sous l'oeil des forces d'occupation, les moutons de la maison brune ressortent blanchis avant d'être adoubés par le gouvernement de Bavière et les représentants de l'Eglise installés dans une chaire. Au dessus d'eux, une banderole annonce: "Il y aura plus de joie pour un pécheur repenti que pour dix justes.






dimanche 23 novembre 2014

2GT1 : L'enjeu énergétique


Comme le laisse supposer cette caricature parue en une du magazine américain The Economist en septembre 2005, les deux plus grandes puissances économiques de la planètes sont "droguées au pétrole" (Oil = pétrole en anglais). Leur développement, ainsi que celui de l'ensemble des pays industrialisés est basé, entre autres, sur la consommation à outrance de cette ressource non renouvelable qui est amenée à s'épuiser au cours de ce siècle. 

Outre les dégâts environnementaux en terme d'émissions de gaz à effet de serre par exemple, cette addiction empêche-t-elle d'imaginer des solutions durables aux enjeux énergétiques ? 

C'est un des enjeux qui seront au coeur de ce cours.

Vous  trouverez dans le diaporama l'introduction ainsi que l'étude de cas sur l'Alberta canadien qui débutera le cours.

Vous pouvez visionner ci-dessous le début du film H2Oil dont nous travaillerons sur les premières minutes en classe. 












samedi 22 novembre 2014

TS : l'historien et les mémoires de la Deuxième Guerre mondiale

Vous pouvez télécharger la séance 2 du cours portant sur les mémoires face à l'histoire depuis le début des années 1970.

Pour compléter le cours vous pouvez regarder ce reportage de France 2 sur Robert Paxton en 1997, au moment où il est décoré de l'Ordre National du Mérite par l'ambassadeur de France aux Etats-Unis. Cette année là, Paxton est aussi entendu comme témoin au procès de Maurice Papon. Ce qui montre également un rôle nouveau que la société entend assigner aux historiens, celui de juge. 



Vous pouvez aussi écouter cette interview diffusée sur France Inter en juillet 2009 qui dans les premières minutes, remet les travaux de Paxton dans le contexte dans lequel ils sont publiés au début des années 1970 : la mode était alors au résistancialisme. 

Une excellente façon de réviser son cours !


mardi 18 novembre 2014

Première L : La 2e Guerre mondiale

Vous pouvez télécharger le diaporama du cours que nous venons de commencer sur la Deuxième Guerre mondiale. 

Ce conflit ne sera étudié que sous l'angle de l'anéantissement et du pas supplémentaire franchi dans la totalisation de la guerre. Avec 2/3 de victimes civiles sur 65 millions de morts, c'est en effet le plus dramatique bilan de toute l'histoire de l'humanité. 

Ce bilan s'explique nous le verrons par une volonté systématique de viser les populations civiles, que ce soit à des fins militaires, ou bien idéologiques et raciales. 


Exécution d'un groupe d'hommes par des einsatzgruppen, Europe orientale, 1941-1942.
Auteur et lieu inconnu. Source : Mémorial de la Shoah

Allégorie de la bonté sur la tour de l’Hotel de ville de Dresde. Photo prise par le photographe allemand Richard Peter en septembre 1945, 7 mois après le bombardement dévastateur allié de février 1945. Source : Deutsche Fotothek et Wikipedia




 Sur le sujet de la Deuxième Guerre mondiale, si vous en avez le temps et l'occasion, je ne saurai trop vous conseiller de regarder l'excellent documentaire en 6 épisodes de Isabelle Clarke et Daniel Costelle : Apocalypse, la deuxième Guerre mondiale, dont voici un extrait du 1er épisode :



 




lundi 17 novembre 2014

Seconde et toutes les classes : Les moissons du futur, un film absolument nécessaire !


Un film de Marie Monique Robin, sur un sujet qui ne fait pas partie des programmes de 1ere et de terminale, mais qui à mon sens devrait être vu par le plus grand nombre. Il y est question de ce que nous mangeons, et de la capacité que nous avons à pouvoir nourrir durablement la planète, même si elle est peuplée de 9 milliards d'habitants.


Ce film est très loin de tout ce qui a été fait sur le sujet jusque là, de façon plutôt alarmiste ou culpabilisante :

Marie Monique Robin avait déjà réalisée Le monde selon Monsanto où elle dénonçait la mainmise de l'industrie chimique des pesticides sur l'agriculture et les dangers que cela peut représenter, à la fois pour notre santé mais aussi pour l'environnement. De même, Jean Paul Jaud, dans Nos enfants nous accuserons, joue sur le même registre de dénonciation des dangers des engrais chimiques et des pesticides.

D'autres ont aussi montré les dérives de la production agro-industrielle, comme Erwin Wagenhoffer dans We feed the world. Souvenez vous des scènes écoeurantes d'élevage et d'abattage industriel de poulet.


Tous ces films avaient un point commun, ils dénonçaient un système. Ce faisant, ils contribuaient également à nous culpabiliser sur le mode : "voyez le système détestable que nous, consommateurs, avons laissé se mettre en place". N'offrant pas vraiment de perspectives, ces films qui sont par ailleurs tous de très grandes qualités, pouvaient ainsi rater leur cible, car ils n'(entre)ouvrent que très peu de portes de sorties des systèmes qu'ils dénoncent.




Mais  "Les moissons du futur" est dans une toute autre logique. C'est à mon avis le film le plus intelligent qui ait été fait sur ce sujet, car il remet en cause bien des a priori que nous avons sur l'agriculture biologique et nous montre que les solutions pour une agriculture socialement équitable, économiquement viable et écologiquement soutenable, en bref DURABLE,

EXISTENT et PEUVENT ETRE MISES EN PLACE !



Pour regarder le film en intégralité : 

jeudi 13 novembre 2014

Terminale S : Thème 1 d'histoire

Vous pouvez télécharger le diaporama de la Première séance du cours sur "L'historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale" 

Le diaporama (et cet article) comporte quelques parenthèses et des liens vers des ressources additionnelles que vous pouvez suivre, si vous avez le temps, et/ou l'envie de le faire.

Ci-dessous une photo du mémorial du col du Pas entre Saint André de Valborgne et Valleraugue dans le massif de l'Aigoual. Erigé en 1960 grâce à une souscription lancé auprès des anciens du maquis Aigoual-Cévennes, ce monument s'inscrit dans la logique résistancialiste de l'époque comme nous l'avons vu en classe. 


Mais celui-ci, comme beaucoup d'autres de ce type est aussi le fruit de la simple volonté des anciens résistants que la mémoire de leurs actions se perpétue. Dans l'introduction d'un livre de 1960 retraçant la construction du monument, d'ailleurs uniquement financée par la souscription des anciens maquisards, on trouve ceci : 

"Rien ne rappelle le passage que nous avons effectué dans ces sites cévenols qui nous sont chers. Il est donc nécessaire de doter ce cadre, berceau de notre maquis, d'un témoignage  : un monument pour honorer nos morts et notre maquis". 

Et plus loin : " L'oeuvre que nous entreprenons est digne. Le combat maquisard que nous avons mené nous semblerait vain s'il était considéré comme éteint. (...) Le monument que nous élèverons sera pour ces générations (futures) le symbole toujours vivant, toujours présent de la nécessité de s'unir et de combattre lorsque la liberté et la dignité de l'homme sont en danger".

Cet exemple montre la volonté louable qu'ont eu ces groupes de résistance de perpétuer la mémoire de leur action. C'est leur multiplication à travers la France, mais surtout la volonté politique des gouvernants de l'époque qui crée le mythe d'une France entièrement résistante, ce que Henry Rousso appelle le résistancialisme.

Pour mémoire (!) le maquis Aigoual Cévennes est un regroupement de plusieurs groupes plus anciens. Après l'attaque du maquis d'Aire-de-Cote par des parachutistes allemands le 1er juillet 1943 (7 morts, 3 disparus, 31 prisonniers et déportés dont 19 ne sont pas revenus), les rescapés rejoignent le maquis de Lassalle qui fusionne avec celui d'Ardaillers le 12 juillet 1944. Il compte alors 385 personnes.  Plus de détails sur le site cevennesresistance.fr




lundi 3 novembre 2014

2GT1 : nourrir les hommes

Vous pouvez télécharger le diaporama du cours sur la séquence "Nourrir les hommes". Vous y trouverez les photos de Peter Menzel dont nous nous sommes servis en classe, mais aussi les schémas qu'il faut recopier au propre. 

N'hésitez pas à suivre quelques liens vers des ressources additionnelles comme cette série de photos sur la déforestation en Indonésie publiée par le site Francetvinfo en décembre 2011.




Quel rapport avec notre thème me direz-vous ? 

Tout simplement que ce pays laisse raser entre 1 et 3 millions d'hectares de forêt vierge chaque année pour planter d'énormes surfaces de palmiers à huile et devenir ainsi le premier producteur au monde d'huile de palme. Une huile végétale à bas prix dont les industriels de l'agro-alimentaire sont de très gros consommateurs, et nous avec : pâtes à tartiner, biscuits, glaces, fromages, biscuits apéritifs, céréales... Pour une liste plus complète consulter ce blog par exemple.

Dans le cadre d'une demande mondiale croissante, l'Indonésie a fait de cette activité un pilier de son développement économique et de la croissance de son PIB. 




On peut par contre s'interroger sur la durabilité de telles pratiques qui s'étendent bien au delà de l'Indonésie, en Afrique équatoriale et en Amérique du sud par exemple. Presque 13 millions d’hectares de forêts sont rasés chaque année dans le monde.

 En effet, La déforestation est responsable de plus d'émissions de gaz à effet de serre que le secteur du transport. Elle provoque des rejets de dioxyde de carbone (CO2) qui varient entre 12 et 17% selon les études.
 

Cette interrogation sur la durabilité de ces pratiques est au coeur de cette caricature primée en 2010 au festival "Cartooning on Climate Change" tenu à Colombo au Sri lanka :