mardi 5 février 2013

Culture tous azimuts : de l'existence de la pauvreté au cinéma de Tarantino, de quoi faire pétiller vos neurones !

Vous qui savez faire plusieurs choses à la fois : réviser un DS de maths, tout en textotant avec votre petit(e) ami(e), en écoutant le dernier hit de Lady Gaga (bof), et en facebookant avec tous vos "amis"... Bravo, vous êtes multi-tâche ! Mettez donc à profit cette capacité hors du commun pour écouter quelques émissions de radio utiles tout en continuant à vaquer à vos occupations habituelles...

Par exemple l'émission La Grande Table qui est diffusée par France Culture tous les jours de 12h à 12h30. Celle d'aujourd'hui réagit à un article provocateur de Niel Gilbert, intitulé "qui sont les pauvres ?" paru dans la revue Books et qui utilise allègrement un livre, "L'ère de l'opulence" écrit en 1961 par un célèbre économiste Keynésien américain, John K. Galbraith.

La thèse provocatrice de Gilbert : il n'y a pas de pauvres dans les pays industrialisés, seulement des gens qui se perçoivent comme tels car ils ne peuvent pas accéder à l'ensemble des biens de consommation. La preuve selon lui qu'il n'y ait pas de pauvres ? Même les plus démunis s'achètent des écrans plats, des micro-ondes et des voitures... Il en oublie un peu vite que la pauvreté ne se résume pas un déficit de biens matériels, et que pour accéder à des biens de consommation, beaucoup de "pauvres" s'endettent... Si vous voulez en savoir plus, écoutez cette courte émission de 25 minutes qui est vraiment extraordinaire et donne du grain à moudre à qui veut comprendre le monde.

Il y a quelques jours, la même émission revenait allègrement sur le thème du cinéma qui devrait rappeler quelque chose aux TS et passionner les autres.

La première émission, diffusée le 4 février revient sur le Lincoln de Spielberg en posant la question de ce que le film apporte à la connaissance du personnage et des événements.  Mais les intervenants s'intéressent aussi à la part de mythologie de la construction politique américaine que l'on peut y trouver.

Pour les T ES et les T DNL, on peut aussi voir dans ce film un rapport avec le thème de la religion aux Etats-Unis, que vous n'avez pas encore traité. Lincoln, comme quelques autres personnages et quelques lieux aux Etats-Unis (le Lincoln Mémorial, le mémorial d'Arlington, la maison Blanche, le Mont Rushmore) font partie d'une véritable religion civile.

La deuxième émission se saisit du dernier Tarantino pour explorer le thème de la vengeance dans l'oeuvre de ce cinéaste. Pour les connaisseurs de sa filmographie, il n'y a pas à chercher très loin : Entre Reservoir Dogs, Kill Bill, Jackie Brown, Inglorious Bastard, et donc dans le dernier Django Unchained, elle est partout. Les intervenants traitent aussi du renversement du statut de la victime en vengeur et du vocabulaire présent dans ces films : le "fuck" qui doit être dit à peu près tous les 3 ou 4 mots dans une grande partie de sa filmographie et le "nigger" dont il use (et abuse ?) à dessein dans Django...


La troisième émission diffusée le 23 janvier revient sur le Zero Dark Thirty de Katrin Bigelow qui narre en 2h30 les 10 ans de la traque de Ben Laden entre 2001 et 2011. Les intervenants y débattent de la part de construction et de mythologie que l'on peut retrouver dans ce film, qui malgré son fort caractère historique reste une oeuvre de fiction. Un des intervenants cite cette phrase d'Umberto Ecco qui donne matière à réflexion : "70% de ce que nous croyons savoir nous viens des films hollywoodiens"

Si le coeur vous en dit, vous pouvez consulter la liste des archives de l'émission que vous pouvez réécouter, il y en a un peu pour tous les goûts... De l'intervention de la France au Mali, aux 30 ans du réseau internet. Une en particulier pourrait éveiller votre curiosité. Elle s'intitule " Jouer avec l'histoire : aurais-je été résistant ou bourreau ?" 


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