mardi 23 octobre 2012

"Le Pianiste" de Roman Polanski, 2002


Avec une partie de la classe, nous avons évoqué ce matin le film de Roman Polaski "Le pianiste". Ce film de 2002 retrace l'histoire vraie de Wladyslaw Szpilman, un pianiste juif polonais durant la 2e Guerre mondiale. 

Au travers de son histoire personnelle et de celle de sa famille, nous découvrons dans la 1ere partie du film, comment dès l'arrivée de la Wehrmacht à Varsovie en septembre 1939, la législation discriminatoire à l'égard des juifs se met en place progressivement. Ainsi, nous assistons à la création et à l'enfermement des juifs dans le ghetto, aux brimades, aux persécutions, aux assassinats ciblés et aléatoires, par les soldats et officiers nazis, à la quête  d'argent et de nourriture des habitants du ghetto pour leur survie, puis à l'évacuation du ghetto et à la déportation massive vers Auschwitz et Treblinka à partir de l'été 1942.  Le tout filmé avec un soucis du détail concernant les lieux et les personnages qui pourrait faire passer le film pour un véritable documentaire filmé in vivo dans le ghetto.


Dès lors, le film change de ton et de sujet. Polanski nous donne à voir la lutte quotidienne pour la survie de Wladyslaw Szpilman, seul de sa famille a avoir échappé à la déportation dans l'environnement apocalyptique de Varsovie occupée. Ce n'est qu'avec l'aide et la complicité de polonais non juifs, au prix de beaucoup de souffrances, mais aussi d'une chance incroyable que "le pianiste" survit à la liquidation du ghetto et à la guerre. Sauvé en dernier recours par un officier allemand peu avant que Varsovie ne tombe aux mains des russes.

Le film prend aux tripes, dès la 1ere partie avec des scènes d'exécutions sommaires difficilement soutenables. La scène de la descente d'une escadrons allemand de nuit dans le ghetto est de ce point de vue une des plus dures et une des meilleure scène tout court, qui m'ait été donné de voir au cinéma. La 2e partie est une véritable performance physique de l'acteur, Adrian Brody, qui incarne à la perfection cette lente agonie de son personnage, comme de cette ville qui lui sert de cachette, agonie dont il n'est qu'un témoin extérieur. Avec lui nous souffrons du froid et de la faim, nous sommes tenaillés par la fièvre, nous sommes terrorisés des évènements qui se déroulent autour de lui. Une apnée cinématographique de plus d'une heure, dont on ne sort pas indemne.

Pour aller plus loin, je vous propose quelques liens :

- vers l'article wikipedia sur le film en français et en anglais
- vers la biographie de Wladyslaw Szpilman en français et en anglais
- vers la bande annonce du film

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